Lorsque nous exerçons notre critique, ce n’est là rien d’arbitraire et d’impersonnel — c’est du moins très souvent une preuve qu’il y a en nous des forces vivantes et agissantes qui dépouillent une écorce. Nous nions, et il faut que nous niions puisque quelque chose en nous veut vivre et s’affirmer, quelque chose que nous ne connaissons, que nous ne voyons peut-être pas encore !
 Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir (1882). copier la citation

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Auteur Friedrich Nietzsche
Œuvre Le Gai Savoir
Thème critique arbitraire
Date 1882
Langue Français
Référence
Note Traduit par Henri Albert
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Gai_Savoir/Texte_entier

Contexte

“actuelles, en quelque sorte comme une peau qui te cachait et te voilait beaucoup de choses que tu ne devais pas voir encore. C’est ta vie nouvelle et non pas ta raison qui a tué pour toi cette opinion : tu n’en as plus besoin, et maintenant elle s’effondre sur elle-même, et la déraison en sort rampant comme un reptile. Lorsque nous exerçons notre critique, ce n’est là rien d’arbitraire et d’impersonnel — c’est du moins très souvent une preuve qu’il y a en nous des forces vivantes et agissantes qui dépouillent une écorce. Nous nions, et il faut que nous niions puisque quelque chose en nous veut vivre et s’affirmer, quelque chose que nous ne connaissons, que nous ne voyons peut-être pas encore ! — Ceci en faveur de la critique. 308. L’histoire de chaque jour. — Qu’est-ce qui fait chez toi l’histoire de chaque jour ? Vois tes habitudes qui composent cette histoire : sont-elles le produit d’innombrables petites lâchetés et petites paresses, ou bien celui de ta bravoure et de ta raison ingénieuse ?” source