Aux colonies, quand un arrêt de mort tue un esclave, il y a mille francs d’indemnité pour le propriétaire de l’homme. Quoi ! vous dédommagez le maître, et vous n’indemnisez pas la famille !
 Victor Hugo, Le Dernier Jour d'un Condamné (1829). copier la citation

ajouter
Auteur Victor Hugo
Œuvre Le Dernier Jour d'un Condamné
Thème mort famille
Date 1829
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Dernier_Jour_d%E2%80%99un_Condamn%C3%A...

Contexte

“Et songez-vous sans frissonner à ce que deviendront ces petits garçons, ces petites filles, auxquelles vous ôtez leur père, c’est-à-dire leur pain ? Est-ce que vous comptez sur cette famille pour approvisionner dans quinze ans, eux le bagne, elles le musico ? Oh ! les pauvres innocents !
Aux colonies, quand un arrêt de mort tue un esclave, il y a mille francs d’indemnité pour le propriétaire de l’homme. Quoi ! vous dédommagez le maître, et vous n’indemnisez pas la famille ! Ici aussi ne prenez-vous pas un homme à ceux qui le possèdent ? N’est-il pas, à un titre bien autrement sacré que l’esclave vis-à-vis du maître, la propriété de son père, le bien de sa femme, la chose de ses enfants?
source