Les travailleurs aux machines sont exclusivement des jeunes filles et des jeunes femmes. À l’aide de la puissance mécanique elles anéantissent le monopole des ouvriers mâles dans les ouvrages difficiles, et chassent des plus faciles une masse de vieilles femmes et de jeunes enfants. Quant aux manouvriers les plus faibles, la concurrence les écrase.
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Auteur Karl Marx
Œuvre Le Capital
Thème aide concurrence
Date 1867
Langue Français
Référence
Note Traduit par Joseph Roy
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Capital/Texte_entier

Contexte

“Le salaire des travailleurs à la machine s’élève proportionnellement à celui des ouvriers à domicile, dont beaucoup appartiennent aux « plus pauvres d’entre les pauvres » ( « the poorest of the poor » ) . Le salaire des artisans placés dans de meilleures conditions et auxquels la machine fait concurrence, baisse. Les travailleurs aux machines sont exclusivement des jeunes filles et des jeunes femmes. À l’aide de la puissance mécanique elles anéantissent le monopole des ouvriers mâles dans les ouvrages difficiles, et chassent des plus faciles une masse de vieilles femmes et de jeunes enfants. Quant aux manouvriers les plus faibles, la concurrence les écrase. Le nombre des victimes de la mort de faim (death from starvation) s’accroît à Londres pendant les seize dernières années en raison du développement de la couture à la mécanique [283] . Obligées, suivant le poids, les dimensions et la spécialité de la machine à coudre, de la mouvoir avec la main et le pied ou avec la main seule, assises ou debout, les nouvelles recrues font une énorme dépense de force.” source