L’Amour est le fruit de la nature sensible, laquelle n’a droit qu’aux miettes du festin de l’intelligibilité absolue, et de la nature intelligente, qui y a été conviée, mais qui n’a pas su en jouir sobrement et dont l’ivresse a été suivie de l’oubli dans le sommeil.
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Auteur Platon
Œuvre Le Banquet
Thème ivresse oubli
Date
Langue Français
Référence
Note Traduit par Léon Robin
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Banquet_(trad._Robin)

Contexte

“Or, dans l’Idée du beau, les dernières pages du Philèbe montreront le premier des aspects, supérieur même au Vrai, que revêt le Bien pour se manifester en une pluralité d’essences intelligibles hiérarchisées. De la sorte on entrevoit la possibilité de compléter et d’élargir l’interprétation des mythes de l’Amour-démon, de l’Amour fils d’Expédient et de Pauvreté (cf. p. lxxviii-lxxx) . L’Amour est le fruit de la nature sensible, laquelle n’a droit qu’aux miettes du festin de l’intelligibilité absolue, et de la nature intelligente, qui y a été conviée, mais qui n’a pas su en jouir sobrement et dont l’ivresse a été suivie de l’oubli dans le sommeil. Aussi le véritable amour, synthèse de ces deux contraires, sera-t-il comme un réveil, grâce auquel l’âme se sentira libérée de son union ténébreuse avec le corps sensible, pour se lever vers la lumière des Idées” source