“ Quand l’amour s’évanouit à titre de tendance vers ce dont il est encore dépourvu, il subsiste néanmoins, en retour, comme effusion bienveillante, comme faveur concédée, comme grâce condescendante. ”
Platon, Le Banquet. copier la citation
Auteur | Platon |
---|---|
Œuvre | Le Banquet |
Thème | amour |
Date | |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Léon Robin |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Banquet_(trad._Robin) |
Contexte
“D’où vient alors que la divinité de Platon, à la différence de celle d’Aristote ou de Spinoza, connaisse cependant l’amour et l’éprouve à l’égard des hommes (cf. 212 a ) que l’amour a soulevés de terre jusqu’à la contemplation de la Beauté éternelle? — Voici quelle serait peut-être la solution de cette difficulté. Quand l’amour s’évanouit à titre de tendance vers ce dont il est encore dépourvu, il subsiste néanmoins, en retour, comme effusion bienveillante, comme faveur concédée, comme grâce condescendante. Ce n’est pas à dire qu’il y ait deux amours et qui, au rebours de ce que pensaient Pausanias et Éryximaque, seraient bons tous les deux : une telle dualité contredirait radicalement la théorie exposée, d’après laquelle au contraire la nature de l’amour est unique, tout en synthétisant des opposés.”
source