“ Plus la société est civilisée, plus ce penchant est généralement senti, à quelques exceptions près, dont l’effet est bien plus que compensé par la parcimonie des avares, qui portent leurs épargnes fort au delà de ce que suggère la prévoyance commune, et qui s’exercent à se faire une jouissance des plus dures privations. ”
Adam Smith, La Richesse des nations (1776). copier la citation
Auteur | Adam Smith |
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Œuvre | La Richesse des nations |
Thème | prévoyance société |
Date | 1776 |
Langue | Français |
Référence | Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations |
Note | Traduit par Germain Garnier et Adolphe Blanqui |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Recherches_sur_la_nature_et_les_causes_de... |
Contexte
“Le propriétaire même le plus porté à la dépense, l’homme industrieux le plus disposé à se donner toutes ses commodités, mettra toujours de côté une portion de ce qu’il avait droit de consommer. On peut même dire que s’il ne le faisait pas, il n’aurait pas satisfait tous ses besoins, car ce penchant à l’épargne lui est naturel comme tous ses autres besoins. Plus la société est civilisée, plus ce penchant est généralement senti, à quelques exceptions près, dont l’effet est bien plus que compensé par la parcimonie des avares, qui portent leurs épargnes fort au delà de ce que suggère la prévoyance commune, et qui s’exercent à se faire une jouissance des plus dures privations. Les liens de famille, les affections et les devoirs qui en sont la suite, ajoutent beaucoup à ce penchant. C’est alors que l’homme se complait à enrichir un avenir auquel il se sent attaché par les plus doux sentiments de la nature.”
source