Ordinairement, un homme perd un peu de temps en passant d’une besogne à une autre. Quand il commence à se mettre à ce nouveau travail, il est rare qu’il soit d’abord bien en train ; il n’a pas, comme on dit, le cœur à l’ouvrage, et pendant quelques moments il niaise plutôt qu’il ne travaille de bon cœur.
 Adam Smith, La Richesse des nations (1776). copier la citation

ajouter
Auteur Adam Smith
Œuvre La Richesse des nations
Thème travail temps
Date 1776
Langue Français
Référence Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations
Note Traduit par Germain Garnier et Adolphe Blanqui
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Recherches_sur_la_nature_et_les_causes_de...

Contexte

“Un tisserand de la campagne, qui exploite une petite ferme, perd une grande partie de son temps à aller de son métier à son champ, et de son champ à son métier. Quand les deux métiers peuvent être établis dans le même atelier, la perte du temps est sans doute beaucoup moindre ; néanmoins elle ne laisse pas d’être considérable. Ordinairement, un homme perd un peu de temps en passant d’une besogne à une autre. Quand il commence à se mettre à ce nouveau travail, il est rare qu’il soit d’abord bien en train ; il n’a pas, comme on dit, le cœur à l’ouvrage, et pendant quelques moments il niaise plutôt qu’il ne travaille de bon cœur. Cette habitude de flâner et de travailler sans application et avec nonchalance, est naturelle à l’ouvrier de la campagne, ou plutôt il la contracte nécessairement, étant obligé de changer d’ouvrage et d’outils à chaque demi-heure et de mettre la main chaque jour de sa vie à vingt besognes différentes ;” source