“ car le bon Dieu n’abandonne que ceux qui s’abandonnent eux-mêmes, et celui qui a le courage de renfermer sa peine est plus fort contre elle que celui qui s’en plaint. Le pauvre besson prit comme une habitude d’être triste et pâle ; il eut, de temps en temps, un ou deux accès de fièvre et, tout en grandissant toujours un peu, il resta assez délicat et mince de sa personne. ”
George Sand, La Petite Fadette (1849). copier la citation
Auteur | George Sand |
---|---|
Œuvre | La Petite Fadette |
Thème | courage Dieu |
Date | 1849 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/La_Petite_Fadette/Texte_entier |
Contexte
“Sa mère l’en reprit doucement ; mais, comme il avait honte, à dix-huit ans, d’avoir les mêmes faiblesses d’esprit qu’il avait eues à quinze, il ne voulut jamais confesser ce qui le rongeait.
Ce fut ce qui le sauva de la maladie ; car le bon Dieu n’abandonne que ceux qui s’abandonnent eux-mêmes, et celui qui a le courage de renfermer sa peine est plus fort contre elle que celui qui s’en plaint. Le pauvre besson prit comme une habitude d’être triste et pâle ; il eut, de temps en temps, un ou deux accès de fièvre et, tout en grandissant toujours un peu, il resta assez délicat et mince de sa personne. Il n’était pas bien soutenu à l’ouvrage, et ce n’était point sa faute, car il savait que le travail lui était bon ; et c’était bien assez d’ennuyer son père par sa tristesse, il ne voulait pas le fâcher et lui faire tort par sa lâcheté.”
source