Être puissant, être beau, être jeune, être bien portant, ne suffit pas ; c’est même fastidieux, si l’on n’a pas près de soi le faible, le laid, le vieux, le malade, pour jouer avec.
 Victor Hugo, L'Homme qui rit (1869). copier la citation

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Auteur Victor Hugo
Œuvre L'Homme qui rit
Thème soi
Date 1869
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Homme_qui_rit_(%C3%A9d._1907)

Contexte

“Dans l’antiquité, au moyen âge et jusqu’au dix-huitième siècle, ce besoin de joie, propre à ce qu’on nomme les hautes sphères, a produit les bouffons de palais. Les princes et les seigneurs ne pouvaient se passer de ce complément. Être puissant, être beau, être jeune, être bien portant, ne suffit pas ; c’est même fastidieux, si l’on n’a pas près de soi le faible, le laid, le vieux, le malade, pour jouer avec. L’infortune d’autrui, douce comparaison perpétuelle qui rehausse votre félicité. Vous avez le quine du bonheur, celui-ci a le quine du malheur ; assaisonnement. Ainsi s’efface la monotonie de la prospérité sans ombre ;” source