La nuit est une, les ténèbres sont plusieurs.
Cette brume du mystère nocturne, c’est l’épars, le fugace, le croulant, le funeste. On ne sent plus la terre, on sent l’autre réalité.
Dans l’ombre infinie et indéfinie, il y a quelque chose, ou quelqu’un, de vivant ; mais ce qui est vivant là fait partie de notre mort.
 Victor Hugo, L'Homme qui rit (1869). copier la citation

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Auteur Victor Hugo
Œuvre L'Homme qui rit
Thème mystère ténèbres
Date 1869
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Homme_qui_rit_(%C3%A9d._1907)

Contexte

“Du reste, entre la nuit et les ténèbres, il faut distinguer. Dans la nuit il y a l’absolu ; il y a le multiple dans les ténèbres. La grammaire, cette logique, n’admet pas de singulier pour les ténèbres. La nuit est une, les ténèbres sont plusieurs. Cette brume du mystère nocturne, c’est l’épars, le fugace, le croulant, le funeste. On ne sent plus la terre, on sent l’autre réalité. Dans l’ombre infinie et indéfinie, il y a quelque chose, ou quelqu’un, de vivant ; mais ce qui est vivant là fait partie de notre mort. Après notre passage terrestre, quand cette ombre sera pour nous de la lumière, la vie qui est au delà de notre vie nous saisira. En attendant, il semble qu’elle nous tâte. L’obscurité est une pression.” source