on peut être envahi un moment par une obsession de pensées quelconques ; la femme qu’on aime arrive, et fait brusquement évanouir tout ce qui n’est pas sa présence, sans se douter qu’elle efface peut-être en nous un monde.
 Victor Hugo, L'Homme qui rit (1869). copier la citation

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Auteur Victor Hugo
Œuvre L'Homme qui rit
Thème obsession pensée
Date 1869
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Homme_qui_rit_(%C3%A9d._1907)

Contexte

“— Oui, murmura Gwynplaine pensif, c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches. XII ursus le poëte entraîne ursus le philosophe Puis Dea entra ; il la regarda, et ne vit plus qu’elle. L’amour est ainsi ; on peut être envahi un moment par une obsession de pensées quelconques ; la femme qu’on aime arrive, et fait brusquement évanouir tout ce qui n’est pas sa présence, sans se douter qu’elle efface peut-être en nous un monde. Disons ici un détail. Dans Chaos vaincu, un mot, monstro, adressé à Gwynplaine, déplaisait à Dea. Quelquefois, avec le peu d’espagnol que tout le monde savait dans ce temps-là, elle faisait le petit coup de tête de le remplacer par quiero, qui signifie je le veux.” source