Être possédé du diable, c’est l’exception ; être possédé de la femme, c’est la règle. Tout homme subit cette aliénation de soi-même. Quelle sorcière qu’une jolie femme ! Le vrai nom de l’amour, c’est captivité.
On est fait prisonnier par l’âme d’une femme. Par sa chair aussi, quelquefois plus encore par la chair que par l’âme.
 Victor Hugo, L'Homme qui rit (1869). copier la citation

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Auteur Victor Hugo
Œuvre L'Homme qui rit
Thème amour soi
Date 1869
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Homme_qui_rit_(%C3%A9d._1907)

Contexte

“N’avoir personne autour de soi, cela aide à divaguer. Où allait sa pensée ? il n’eût osé se le dire à lui même. Dans le ciel ? Non. Dans un lit. Vous le regardiez, astres. Pourquoi dit-on un amoureux ? On devrait dire un possédé. Être possédé du diable, c’est l’exception ; être possédé de la femme, c’est la règle. Tout homme subit cette aliénation de soi-même. Quelle sorcière qu’une jolie femme ! Le vrai nom de l’amour, c’est captivité. On est fait prisonnier par l’âme d’une femme. Par sa chair aussi, quelquefois plus encore par la chair que par l’âme. L’âme est l’amante ; la chair est la maîtresse. On calomnie le démon. Ce n’est pas lui qui a tenté Ève. C’est Ève qui l’a tenté. La femme a commencé. Lucifer passait tranquille. Il a aperçu la femme.” source