“ Lorsqu’on a un homme qui boit tout, n’est-ce pas ? c’est pain bénit de ne pas laisser la maison s’en aller en liquides et de se garnir d’abord l’estomac. Puisque l’argent filait quand même, autant valait-il faire gagner au boucher qu’au marchand de vin. ”
Émile Zola, L'Assommoir (1877). copier la citation
Auteur | Émile Zola |
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Œuvre | L'Assommoir |
Thème | argent pain |
Date | 1877 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Assommoir/Texte_entier |
Contexte
“Dès qu’on avait quatre sous, dans le ménage, on les bouffait. On inventait des saints sur almanach, histoire de se donner des prétextes de gueuletons. Virginie approuvait joliment Gervaise de se fourrer de bons morceaux sous le nez. Lorsqu’on a un homme qui boit tout, n’est-ce pas ? c’est pain bénit de ne pas laisser la maison s’en aller en liquides et de se garnir d’abord l’estomac. Puisque l’argent filait quand même, autant valait-il faire gagner au boucher qu’au marchand de vin. Et Gervaise, agourmandie, s’abandonnait à cette excuse. Tant pis ! ça venait de Coupeau, s’ils n’économisaient plus un rouge liard. Elle avait encore engraissé, elle boitait davantage, parce que sa jambe, qui s’enflait de graisse, semblait se raccourcir à mesure.”
source