“ un homme comme toi ne se remplace pas aisément. Si tu reviens de toi-même, on te boudera, on te fera payer chèrement ton incartade, on t’imposera la loi qu’on voudra t’imposer ; il faudra t’y soumettre ; il faudra fléchir le genou. Veux-tu être le maître ou l’esclave, et l’esclave le plus malmené ? ”
Denis Diderot, Jacques le Fataliste et son maître (1796). copier la citation
Auteur | Denis Diderot |
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Œuvre | Jacques le Fataliste et son maître |
Thème | genoux lois |
Date | 1796 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Jacques_le_Fataliste_et_son_ma%C3%AEtre |
Contexte
“Si tu reviens sans être rappelé, tu es perdu. Il faut apprendre à vivre à ce petit monde-là.
— Mais si l’on ne me rappelle pas ?
— On te rappellera.
— Si l’on tarde beaucoup à me rappeler ?
— On te rappellera bientôt. Peste ! un homme comme toi ne se remplace pas aisément. Si tu reviens de toi-même, on te boudera, on te fera payer chèrement ton incartade, on t’imposera la loi qu’on voudra t’imposer ; il faudra t’y soumettre ; il faudra fléchir le genou. Veux-tu être le maître ou l’esclave, et l’esclave le plus malmené ? Choisis. À te parler vrai, ton procédé a été un peu leste ; on n’en peut pas conclure un homme bien épris ; mais ce qui est fait est fait ; et s’il est possible d’en tirer bon parti, il n’y faut pas manquer.”
source