“ Plus on analyse les gens, plus les raisons de les analyser disparaissent. Tôt ou tard on en vient à cette terrible chose universelle qu'on nomme l'humaine nature.Vraiment, quiconque a jamais travaillé parmi les pauvres le sait trop bien, la fraternité humaine n'est pas un simple rêve de poète, c'est la réalité la plus déprimante qui soit et la plus humiliante ”
Oscar Wilde, Intentions (1891). copier la citation
Auteur | Oscar Wilde |
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Œuvre | Intentions |
Thème | fraternité analyse |
Date | 1891 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Hugues Rebell |
Lien web | https://www.gutenberg.org/files/51236/51236-h/51236-h.htm |
Contexte
“Le gros chevalier a ses heures de mélancolie et le jeune prince ses moments de grossier humour. Ce n'est que par des accessoires que nous différons les uns des autres: les vêtements, le genre, le ton de la voix, les opinions religieuses, la physionomie, [16] les tics familiers et le reste. Plus on analyse les gens, plus les raisons de les analyser disparaissent. Tôt ou tard on en vient à cette terrible chose universelle qu'on nomme l'humaine nature.
Vraiment, quiconque a jamais travaillé parmi les pauvres le sait trop bien, la fraternité humaine n'est pas un simple rêve de poète, c'est la réalité la plus déprimante qui soit et la plus humiliante; et si un écrivain veut à toute force analyser les classes supérieures, il peut tout aussi bien écrire sur les vendeuses d'allumettes et les marchands des quatre-saisons.
Cependant, mon cher Cyrille, je ne vous retiendrai pas plus longtemps sur ce sujet.”
source