Il te sera plus difficile qu’à tout autre de te conserver pur et d’avoir ta propre estime. Tu souffriras beaucoup, je te connais, quand tu te verras méprisé par ceux-là même à qui tu te seras dévoué.
 Honoré de Balzac, Illusions perdues (1843). copier la citation

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Auteur Honoré de Balzac
Œuvre Illusions perdues
Thème
Date 1843
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Illusions_perdues

Contexte

“« Il est des nôtres, il pense bien! » dits trois jours auparavant dans les salons de mademoiselle des Touches, l’avaient enivré, ainsi que les félicitations qu’il avait reçues des ducs de Lenoncourt, de Navarreins et de Grandlieu, de Rastignac, de Blondet, de la belle duchesse de Maufrigneuse, du comte d’Esgrignon, de des Lupeaulx, des gens les plus influents et les mieux en cour du parti royaliste.
— Allons ! tout est dit, répliqua d’Arthez. Il te sera plus difficile qu’à tout autre de te conserver pur et d’avoir ta propre estime. Tu souffriras beaucoup, je te connais, quand tu te verras méprisé par ceux-là même à qui tu te seras dévoué. Les trois amis dirent adieu à Lucien sans lui tendre amicalement la main. Lucien resta pendant quelques instants pensif et triste.
— Eh ! laisse donc ces niais-là, dit Coralie en sautant sur les genoux de Lucien et lui jetant ses beaux bras frais autour du cou, ils prennent la vie au sérieux, et la vie est une plaisanterie.” source