“ Tout journal est, comme le dit Blondet, une boutique où l’on vend au public des paroles de la couleur dont il les veut. S’il existait un journal des bossus, il prouverait soir et matin la beauté, la bonté, la nécessité des bossus. ”
Honoré de Balzac, Illusions perdues (1843). copier la citation
| Auteur | Honoré de Balzac |
|---|---|
| Œuvre | Illusions perdues |
| Thème | bonté beauté |
| Date | 1843 |
| Langue | Français |
| Référence | |
| Note | |
| Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Illusions_perdues |
Contexte
“— Blondet a raison, dit Claude Vignon. Le Journal au lieu d’être un sacerdoce est devenu un moyen pour les partis ; de moyen, il s’est fait commerce ; et comme tous les commerces, il est sans foi ni loi. Tout journal est, comme le dit Blondet, une boutique où l’on vend au public des paroles de la couleur dont il les veut. S’il existait un journal des bossus, il prouverait soir et matin la beauté, la bonté, la nécessité des bossus. Un journal n’est plus fait pour éclairer, mais pour flatter les opinions. Ainsi, tous les journaux seront dans un temps donné, lâches, hypocrites, infâmes, menteurs, assassins ; ils tueront les idées, les systèmes, les hommes, et fleuriront par cela même.”
source
