“ Ne sais-tu pas ce que c’est qu’un homme, ni ce que la parole a de valeur ? N’est-ce pas assez que la mienne doive, pour l’éternité, disposer de mes jours ? Quand le monde s’agite de tous les orages, crois-tu qu’un simple mot d’écrit soit une obligation assez puissante? ”
Johann Wolfgang von Goethe, Faust (1808). copier la citation
Auteur | Johann Wolfgang von Goethe |
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Œuvre | Faust |
Thème | éternité valeur |
Date | 1808 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Gérard de Nerval |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Faust_(Goethe,_trad._Nerval,_1877) |
Contexte
“Je vais donc aujourd’hui même, à la table de monsieur le docteur, remplir mon rôle de valet. Un mot encore : pour l’amour de la vie ou de la mort, je demande pour moi une couple de lignes.
FAUST. Il te faut aussi un écrit, pédant ? Ne sais-tu pas ce que c’est qu’un homme, ni ce que la parole a de valeur ? N’est-ce pas assez que la mienne doive, pour l’éternité, disposer de mes jours ? Quand le monde s’agite de tous les orages, crois-tu qu’un simple mot d’écrit soit une obligation assez puissante? ... Cependant, une telle chimère nous tient toujours au cœur, et qui pourrait s’en affranchir ? Heureux qui porte sa foi pure au fond de son cœur, il n’aura regret d’aucun sacrifice ! Mais un parchemin écrit et cacheté est un épouvantail pour tout le monde, le serment va expirer sous la plume, et l’on ne reconnaît que l’empire de la cire et du parchemin.” source
FAUST. Il te faut aussi un écrit, pédant ? Ne sais-tu pas ce que c’est qu’un homme, ni ce que la parole a de valeur ? N’est-ce pas assez que la mienne doive, pour l’éternité, disposer de mes jours ? Quand le monde s’agite de tous les orages, crois-tu qu’un simple mot d’écrit soit une obligation assez puissante? ... Cependant, une telle chimère nous tient toujours au cœur, et qui pourrait s’en affranchir ? Heureux qui porte sa foi pure au fond de son cœur, il n’aura regret d’aucun sacrifice ! Mais un parchemin écrit et cacheté est un épouvantail pour tout le monde, le serment va expirer sous la plume, et l’on ne reconnaît que l’empire de la cire et du parchemin.” source