“ Car s’il n’y a dans chaque État qu’une bonne maniere de l’ordonner, le peuple qui l’a trouvée doit s’y tenir : mais si l’ordre établi est mauvais, pourquoi prendroit-on pour fondamentales des loix qui l’empêchent d’être bon ? D’ailleurs, en tout état de cause, un peuple est toujours le maitre de changer ses loix, mêmes les meilleures ”
Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social (1762). copier la citation
Auteur | Jean-Jacques Rousseau |
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Œuvre | Du contrat social |
Thème | ordre peuple |
Date | 1762 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Du_contrat_social/%C3%89dition_1762/Texte... |
Contexte
“Premierement l’action du corps entier agissant sur lui-même, c’est-à-dire le rapport du tout au tout, ou du Souverain à l’État, & ce rapport est composé de celui des termes intermédiaires, comme nous le verrons ci-après.
Les loix qui reglent ce rapport portent le nom de loix politiques, & s’appellent aussi loix fondamentales, non sans quelque raison si ces loix sont sages. Car s’il n’y a dans chaque État qu’une bonne maniere de l’ordonner, le peuple qui l’a trouvée doit s’y tenir : mais si l’ordre établi est mauvais, pourquoi prendroit-on pour fondamentales des loix qui l’empêchent d’être bon ? D’ailleurs, en tout état de cause, un peuple est toujours le maitre de changer ses loix, mêmes les meilleures ; car s’il lui plait de se faire mal à lui-même, qui est-ce qui a droit de l’en empêcher ?
La seconde rélation est celle des membres entre-eux, ou avec le corps entier, & ce rapport doit être au premier égard aussi petit & au second aussi grand qu’il est possible :”
source