D’autres ennemis plus redoutables, et dont l’homme n’a pas les mêmes moyens de se défendre, sont les infirmités naturelles, l’enfance, la vieillesse, et les maladies de toute espèce ; tristes signes de notre faiblesse, dont les deux premiers sont communs à tous les animaux, et dont le dernier appartient principalement à l’homme vivant en société.
 Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755). copier la citation

ajouter
Auteur Jean-Jacques Rousseau
Œuvre Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
Thème faiblesse société
Date 1755
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Discours_sur_l%E2%80%99origine_et_les_fon...

Contexte

“Quoiqu’ils soient presque nus, dit François Corréal, ils ne laissent pas de s’exposer hardiment dans les bois, armés seulement de la flèche et de l’arc ; mais on n’a jamais ouï dire qu’aucun d’eux ait été dévoré des bêtes. D’autres ennemis plus redoutables, et dont l’homme n’a pas les mêmes moyens de se défendre, sont les infirmités naturelles, l’enfance, la vieillesse, et les maladies de toute espèce ; tristes signes de notre faiblesse, dont les deux premiers sont communs à tous les animaux, et dont le dernier appartient principalement à l’homme vivant en société. J’observe même, au sujet de l’enfance, que la mère, portant partout son enfant avec elle, a beaucoup plus de facilité à le nourrir que n’ont les femelles de plusieurs animaux, qui sont forcées d’aller et venir sans cesse avec beaucoup de fatigue, d’un côté pour chercher leur pâture, et de l’autre, pour allaiter ou nourrir leurs petits.” source