Comme alors il n’y avoit nulle résistance dans les créatures, nulle sueur sur le visage de l’homme, il s’ensuit que les actions humaines tendoient uniquement au plaisir et à la contemplation, et nullement au travail et à l’exécution de quelque ouvrage.
 Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre De la dignité et de l’accroissement des sciences
Thème résistance travail
Date 1605
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi...

Contexte

“genre de travail qui ne pouvoit être autre que celui qui est propre à la contemplation c’est-à-dire dont la fin ne sauroit être rapportée à quelque nécessité que ce fût, mais à quelque genre de plaisir et d’activité sans fatigue. Comme alors il n’y avoit nulle résistance dans les créatures, nulle sueur sur le visage de l’homme, il s’ensuit que les actions humaines tendoient uniquement au plaisir et à la contemplation, et nullement au travail et à l’exécution de quelque ouvrage. De plus, les premières actions que l’homme fit dans le Paradis, embrassoient les deux parties sommaires de la science ; savoir : l’inspection des créatures et l’imposition des noms ? car cette science qui fut cause de sa chute comme nous l’avons observé plus haut, ce ne fut pas cette science naturelle qui a pour objet les créatures, mais la science morale qui a pour objet le bien et le mal, et qui se fonde sur cette supposition, que les commandemens et les défenses de Dieu ne sont pas les seuls principes du bien et du mal ;” source