“ La vertu n’enrichit pas toujours ceux qui la pratiquent ; mais du moins elle donne plus de saveur aux succès, et console de toutes les disgrâces ; on ne se repent jamais d’avoir bien fait. ”
Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation
Auteur | Francis Bacon |
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Œuvre | De la dignité et de l’accroissement des sciences |
Thème | succès vertu |
Date | 1605 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Antoine de La Salle |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi... |
Contexte
“j’observai avec le plus grand soin cet homme étonnant, qui étoit alors pour moi un modèle à étudier, et je trouvai qu’il devoit à la perpétuelle sérénité qui régnoit dans son cœur, cette pureté de jugement, cette justesse de combinaison qui lui faisoit appercevoir d’un coup d’œil les besoins de chaque pays, et former, d’après cette connaissance, une spéculation de plusieurs millions, en moins de temps que nous autres petits hommes, vains, envieux, cupides, fastueusement avares, et inutilement tracassiers, n’arrêtons un projet où il ne s’agit que de quelques écus. La vertu n’enrichit pas toujours ceux qui la pratiquent ; mais du moins elle donne plus de saveur aux succès, et console de toutes les disgrâces ; on ne se repent jamais d’avoir bien fait. Nous exhortons ceux d’entre nos jeunes concitoyens qui, ayant le goût de la vertu, et sensibles au plaisir d’avoir bien fait, liront cet ouvrage avec quelque attention, de s’armer de la maxime vigoureuse dont il est question ici, contre certaines maximes dangereuses qu’ils rencontreront dans l’article auquel l’auteur a donné pour titre, l’artisan de sa propre fortune ;”
source