Car quiconque ose prétendre qu’une aveugle obéissance lie plus fortement qu’un amour éclairé de son devoir, doit en même temps assurer qu’un aveugle, que l’on conduit par la main, marche plus sûrement que celui qui, en plein jour, fait usage de ses yeux. De plus, il est hors de toute dispute que les arts adoucissent les mœurs
 Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre De la dignité et de l’accroissement des sciences
Thème amour obéissance
Date 1605
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi...

Contexte

“Enfin nous objectent-ils que les lettres détruisent le respect dû aux loix et à l’autorité : je réponds que c’est une pure calomnie, et qu’une telle accusation n’a pas le moindre degré de probabilité. Car quiconque ose prétendre qu’une aveugle obéissance lie plus fortement qu’un amour éclairé de son devoir, doit en même temps assurer qu’un aveugle, que l’on conduit par la main, marche plus sûrement que celui qui, en plein jour, fait usage de ses yeux. De plus, il est hors de toute dispute que les arts adoucissent les mœurs ; qu’ils rendent les âmes douces, souples, ductiles et dociles au commandement qu’au contraire l’ignorance les rend opiniâtres, réfractaires et séditieuses. Et c’est ce que l’histoire laisse hors de doute ;” source