“ mais de scruter les secrettes affections d’un autre homme, afin de le plier, de le manier, de le tourner à son gré, est le propre d’un homme peu candide, d’un homme rusé, d’un homme double ; et ce qui seroit déjà très vicieux en amitié, devient un crime dès qu’il s’agit des princes ”
Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation
Auteur | Francis Bacon |
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Œuvre | De la dignité et de l’accroissement des sciences |
Thème | amitié affection |
Date | 1605 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Antoine de La Salle |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi... |
Contexte
“En effet, les limites véritables et légitimes de l’assiduité qu’on peut avoir auprès de tel ou tel personnage, se réduisent à étudier ses mœurs afin de pouvoir traiter avec lui sans le choquer, l’aider de ses conseils au besoin, et pourvoir en même temps à sa propre sûreté en toutes circonstances : mais de scruter les secrettes affections d’un autre homme, afin de le plier, de le manier, de le tourner à son gré, est le propre d’un homme peu candide, d’un homme rusé, d’un homme double ; et ce qui seroit déjà très vicieux en amitié, devient un crime dès qu’il s’agit des princes ; car cette coutume de l’Orient, qui défend de fixer les yeux sur les souverains, a, quant à l’usage même, je ne sais quoi de barbare mais, quant à ce qu’elle signifie, elle ne laisse pas d’avoir son mérite ;”
source