“ Au rebours de toutes les puissances matérielles, le pouvoir de la pensée s’augmente souvent par le petit nombre même de ceux qui l’expriment. La parole d’un homme puissant, qui pénètre seule au milieu des passions d’une assemblée muette, a plus de pouvoir que les cris confus de mille orateurs ”
Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (1835). copier la citation
Auteur | Alexis de Tocqueville |
---|---|
Œuvre | De la démocratie en Amérique |
Thème | passion pensée |
Date | 1835 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_d%C3%A9mocratie_en_Am%C3%A9rique/%C... |
Contexte
“je me trompe, vous avez accru le mal. Prendriez-vous, par hasard, la pensée pour une de ces puissances matérielles qui s’accroissent par le nombre de leurs agents ? Compterez-vous les écrivains comme les soldats d’une armée ? Au rebours de toutes les puissances matérielles, le pouvoir de la pensée s’augmente souvent par le petit nombre même de ceux qui l’expriment. La parole d’un homme puissant, qui pénètre seule au milieu des passions d’une assemblée muette, a plus de pouvoir que les cris confus de mille orateurs ; et pour peu qu’on puisse parler librement dans un seul lieu public, c’est comme si on parlait publiquement dans chaque village. Il vous faut donc détruire la liberté de parler comme celle d’écrire ;”
source