Les gens qui n’ont absolument rien, comme les mendians, ont beaucoup d’enfans. C’est qu’ils sont dans le cas des peuples naissans : il n’en coûte rien au pere, pour donner son art à ses enfans, qui même sont en naissant des instrumens de cet art.
 Montesquieu, De l'esprit des lois (1748). copier la citation

ajouter
Auteur Montesquieu
Œuvre De l'esprit des lois
Thème art peuple
Date 1748
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/De_l%E2%80%99esprit_des_lois,_Garnier,_17...

Contexte

“Ce seroit chez eux une grande incommodité de vivre dans le célibat : ce n’en est point une d’avoir beaucoup d’enfans. Le contraire arrive, lorsque la nation est formée.
CHAPITRE XI.
De la dureté du gouvernement.
Les gens qui n’ont absolument rien, comme les mendians, ont beaucoup d’enfans. C’est qu’ils sont dans le cas des peuples naissans : il n’en coûte rien au pere, pour donner son art à ses enfans, qui même sont en naissant des instrumens de cet art. Ces gens, dans un pays riche ou superstitieux, se multiplient, parce qu’ils n’ont pas les charges de la société, mais sont eux-mêmes les charges de la société. Mais les gens qui ne sont pauvres que parce qu’ils vivent dans un gouvernement dur, qui regardent leur champ moins comme le fondement de leur subsistance, que comme un prétexte à la vexation ;” source