“ Tous les novateurs de l’esprit portent au front, pendant un certain temps, le signe pâle et fatal du Tchândâla : non parce qu’on les considère ainsi, mais puisqu’ils sentent eux-mêmes le terrible gouffre qui les sépare de tout ce qui est traditionnel et vénéré. ”
Friedrich Nietzsche, Crépuscule des idoles (1889). copier la citation
Auteur | Friedrich Nietzsche |
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Œuvre | Crépuscule des idoles |
Thème | temps esprit |
Date | 1889 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Henri Albert |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Cr%C3%A9puscule_des_idoles |
Contexte
“Remarquez comme maintenant encore, avec les mœurs les plus douces qui aient jamais existé sur la terre, du moins en Europe, tout ce qui vit à l’écart, tout ce qui est longtemps, trop longtemps en dessous, toute forme d’existence impénétrable et sortant de l’ordinaire, se rapproche de ce type que le criminel achève. Tous les novateurs de l’esprit portent au front, pendant un certain temps, le signe pâle et fatal du Tchândâla : non parce qu’on les considère ainsi, mais puisqu’ils sentent eux-mêmes le terrible gouffre qui les sépare de tout ce qui est traditionnel et vénéré. Presque tout génie connaît, comme une phase de son développement, « l’existence catilinaire » , sentiment de haine, de vengeance et de révolte contre tout ce qui est déjà, contre tout ce qui ne devient plus...”
source