“ On prend les idées des choses pour les choses elles-mêmes. On explique ce qu’on entend fort peu au moyen de mots qu’on n’entend pas du tout ! ”
Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet (1881). copier la citation
Auteur | Gustave Flaubert |
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Œuvre | Bouvard et Pécuchet |
Thème | mots idées |
Date | 1881 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Bouvard_et_P%C3%A9cuchet/Texte_entier |
Contexte
“Puisque l’existence du monde n’est qu’un passage continuel de la vie à la mort, et de la mort à la vie, loin que tout soit, rien n’est. Mais tout devient, comprends-tu ?
— Oui ! je comprends, ou plutôt non !
L’idéalisme, à la fin, exaspérait Bouvard.
— Je n’en veux plus ; le fameux cogito m’embête. On prend les idées des choses pour les choses elles-mêmes. On explique ce qu’on entend fort peu au moyen de mots qu’on n’entend pas du tout ! Substance, étendue, force, matière et âme. Autant d’abstractions, d’imaginations. Quant à Dieu, impossible de savoir comment il est, si même il est ! Autrefois, il causait le vent, la foudre, les révolutions.”
source