Appartenant à tout le monde, il ne peut avoir d’intelligence. Un ambitieux le mènera toujours, les autres obéiront comme un troupeau, les électeurs n’étant pas même contraints de savoir lire
 Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet (1881). copier la citation

Contexte

“Les débats sur la constitution n’intéressèrent personne et, au 10 décembre, tous les Chavignollais votèrent pour Bonaparte. Les six millions de voix refroidirent Pécuchet à l’encontre du Peuple, et Bouvard et lui étudièrent la question du suffrage universel. Appartenant à tout le monde, il ne peut avoir d’intelligence. Un ambitieux le mènera toujours, les autres obéiront comme un troupeau, les électeurs n’étant pas même contraints de savoir lire : c’est pourquoi, suivant Pécuchet, il y avait eu tant de fraudes dans l’élection présidentielle. — Aucune, reprit Bouvard ; je crois plutôt à la sottise du Peuple. Pense à tous ceux qui achètent la Revalescière, la pommade Dupuytren, l’eau des châtelaines, etc.” source