“ je hais tous les paresseux qui lisent. Celui qui connaît le lecteur ne fait plus rien pour le lecteur. Encore un siècle de lecteurs — et l’esprit même sentira mauvais. Que chacun ait le droit d’apprendre à lire, cela gâte à la longue, non seulement l’écriture, mais encore la pensée. Jadis l’esprit était Dieu, puis il devint homme, maintenant il s’est fait populace. ”
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (1891). copier la citation
Auteur | Friedrich Nietzsche |
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Œuvre | Ainsi parlait Zarathoustra |
Thème | écriture pensée |
Date | 1891 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Henri Albert |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Ainsi_parlait_Zarathoustra |
Contexte
“LIRE ET ÉCRIRE
De tout ce qui est écrit, je n’aime que ce que l’on écrit avec son propre sang. Écris avec du sang et tu apprendras que le sang est esprit.
Il n’est pas facile de comprendre du sang étranger : je hais tous les paresseux qui lisent.
Celui qui connaît le lecteur ne fait plus rien pour le lecteur. Encore un siècle de lecteurs — et l’esprit même sentira mauvais.
Que chacun ait le droit d’apprendre à lire, cela gâte à la longue, non seulement l’écriture, mais encore la pensée.
Jadis l’esprit était Dieu, puis il devint homme, maintenant il s’est fait populace.
Celui qui écrit en maximes avec du sang ne veut pas être lu, mais appris par cœur.
Sur les montagnes le plus court chemin va d’un sommet à l’autre : mas pour suivre ce chemin il faut que tu aies de longues jambes.”
source