“ L’homme cependant est la bête la plus courageuse, c’est ainsi qu’il a vaincu toutes les bêtes. Au son de la fanfare, il a surmonté toutes les douleurs ; mais la douleur humaine est la plus profonde douleur. Le courage tue aussi le vertige au bord des abîmes ”
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (1891). copier la citation
Auteur | Friedrich Nietzsche |
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Œuvre | Ainsi parlait Zarathoustra |
Thème | courage douleur |
Date | 1891 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Henri Albert |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Ainsi_parlait_Zarathoustra |
Contexte
“Ce courage me fit enfin m’arrêter et dire : « Nain ! L’un de nous deux doit disparaître, toi, ou bien moi ! » —
Car le courage est le meilleur meurtrier, — le courage qui attaque : car dans toute attaque il y a une fanfare.
L’homme cependant est la bête la plus courageuse, c’est ainsi qu’il a vaincu toutes les bêtes. Au son de la fanfare, il a surmonté toutes les douleurs ; mais la douleur humaine est la plus profonde douleur.
Le courage tue aussi le vertige au bord des abîmes : et où l’homme ne serait-il pas au bord des abîmes ? Ne suffit-il pas de regarder — pour regarder des abîmes ?
Le courage est le meilleur des meurtriers : le courage tue aussi la pitié. Et la pitié est l’abîme le plus profond :”
source