Toute joie éternelle languit après les choses manquées.
Car toute joie se veut elle-même, c’est pourquoi elle veut la peine ! Ô bonheur, ô douleur ! Oh brise-toi, cœur ! Hommes supérieurs, apprenez-le donc, la joie veut l’éternité,
— la joie veut l’éternité de toutes choses, VEUT LA PROFONDE ÉTERNITÉ !
 Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (1891). copier la citation

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Auteur Friedrich Nietzsche
Œuvre Ainsi parlait Zarathoustra
Thème bonheur éternité
Date 1891
Langue Français
Référence
Note Traduit par Henri Albert
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Ainsi_parlait_Zarathoustra

Contexte

“— la joie est tellement riche qu’elle a soif de douleur, d’enfer, de haine, de honte, de ce qui est estropié, soif du monde, — car ce monde, oh vous le connaissez ! Ô hommes supérieurs, c’est après vous qu’elle languit, la joie, l’effrénée, la bienheureuse, — elle languit, après votre douleur, vous qui êtes manqués ! Toute joie éternelle languit après les choses manquées. Car toute joie se veut elle-même, c’est pourquoi elle veut la peine ! Ô bonheur, ô douleur ! Oh brise-toi, cœur ! Hommes supérieurs, apprenez-le donc, la joie veut l’éternité, — la joie veut l’éternité de toutes choses, VEUT LA PROFONDE ÉTERNITÉ ! 12. Avez-vous maintenant appris mon chant ? Avez-vous deviné ce qu’il veut dire ? Eh bien ! Allons ! Hommes supérieurs, chantez mon chant, chantez à la ronde ! Chantez maintenant vous-mêmes le chant, dont le nom est” source