un être qui ne se conçoit point par lui-même et dont les pensées successives ne s’engendrent pas les unes les autres, a nécessairement des idées inadéquates, et nos représentations, en tant qu’elles expriment l’état du corps, ne sont point modifiées au moins directement par la connaissance du vrai
 Baruch Spinoza, Éthique (1677). copier la citation

ajouter
Auteur Baruch Spinoza
Œuvre Éthique
Thème connaissance pensée
Date 1677
Langue Français
Référence
Note Traduit par Charles Appuhn
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89thique_(Appuhn,_1913)

Contexte

“Spinoza montre ensuite que l’erreur consiste uniquement en une privation de connaissance, un manque de perception, et non seulement il explique la nature de Terreur, mais prouve qu’elle est inévitable : un être qui ne se conçoit point par lui-même et dont les pensées successives ne s’engendrent pas les unes les autres, a nécessairement des idées inadéquates, et nos représentations, en tant qu’elles expriment l’état du corps, ne sont point modifiées au moins directement par la connaissance du vrai ; de sorte que, même sachant à quelle distance est le soleil, nous continuons de le voir ou de l’imaginer proche de nous (Scolie de la Prop. 35) . Pour parvenir à voir ou imaginer les choses conformément à leur nature vraie, il faudrait que nous eussions réussi à mettre dans le corps lui-même un ordre conforme à la raison et à nous donner ainsi une imagination active” source