il a l’amour de la vie, de sa vie, et craint si peu la mort qu’il n’y pense même pas ; il sait à la fois éviter les périls et les affronter courageusement ; n’accepte qu’avec beaucoup de prudence les bienfaits des ignorants, ne ment jamais ; est plus libre dans la cité, sous l’empire de la loi commune, reconnue nécessaire, qu’il ne serait dans la solitude.
 Baruch Spinoza, Éthique (1677). copier la citation

ajouter
Auteur Baruch Spinoza
Œuvre Éthique
Thème solitude amour
Date 1677
Langue Français
Référence
Note Traduit par Charles Appuhn
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89thique_(Appuhn,_1913)

Contexte

“Propositions LXVII à LXXIII. — Les sept dernières propositions de la quatrième partie achèvent de faire connaître, l’homme libre tel que Spinoza le conçoit, c’est-à-dire possédant la fermeté d’âme et la générosité ; il a l’amour de la vie, de sa vie, et craint si peu la mort qu’il n’y pense même pas ; il sait à la fois éviter les périls et les affronter courageusement ; n’accepte qu’avec beaucoup de prudence les bienfaits des ignorants, ne ment jamais ; est plus libre dans la cité, sous l’empire de la loi commune, reconnue nécessaire, qu’il ne serait dans la solitude. Proposition LXVII. — Spinoza prend le contre-pied de parole si souvent reproduite de Platon : οἱ ὀρθῶς φιλοσοφοῦντες ἀποθνῄσκειν μελετῶσι, Sa sagesse est une méditation, une justification de la vie” source