“ d’où vient qu’il n’est pas d’hommes plus enclins à l’Envie que ceux qui se mésestiment ; ils s’efforcent plus que personne d’observer ce que font les hommes, plutôt pour censurer leurs fautes que pour les corriger ”
Baruch Spinoza, Éthique (1677). copier la citation
Auteur | Baruch Spinoza |
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Œuvre | Éthique |
Thème | envie |
Date | 1677 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Charles Appuhn |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89thique_(Appuhn,_1913) |
Contexte
“Puisque, en effet, sa Tristesse vient de ce qu’il juge de son impuissance par la puissance ou vertu des autres, cette Tristesse sera allégée, c’est-à-dire il sera joyeux, si son imagination s’occupe à considérer les vices des autres, d’où ce proverbe : c’est une consolation pour les malheurex d’avoir des compagnons de leurs maux. Au contraire, il sera d’autant plus contristé qu’il se croira davantage inférieur aux autres ; d’où vient qu’il n’est pas d’hommes plus enclins à l’Envie que ceux qui se mésestiment ; ils s’efforcent plus que personne d’observer ce que font les hommes, plutôt pour censurer leurs fautes que pour les corriger ; ils n’ont de louange que pour la Mésestime de soi et se glorifient de leur humilité, mais de façon à paraître se mésestimer. Ces conséquences découlent de cette affection aussi nécessairement qu’il suit de la nature du triangle que ses trois angles égalent deux droits ;”
source