“ chacun jouirait du bien le plus précieux, puisque la vertu est ce bien. D’où il faut conclure que l’homme vertueux doit nécessairement s’aimer soi-même ; car, en faisant de nobles actions, il ne saurait manquer d’en retirer de grands avantages, et d’en procurer aux autres. Le méchant, au contraire, ne doit pas s’aimer lui-même ”
Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation
Auteur | Aristote |
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Œuvre | Éthique à Nicomaque |
Thème | soi action |
Date | IVe siècle av. J.-C. |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Jean-François Thurot |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T... |
Contexte
“Aussi tout le monde approuve et loue ceux qui se distinguent par leur empressement à faire des actions vertueuses ; et si tous les hommes rivalisaient en amour pour le beau, et s’efforçaient sans cesse à faire les actions les plus généreuses, on n’éprouverait, en général, ni privations ni besoins ; chacun jouirait du bien le plus précieux, puisque la vertu est ce bien. D’où il faut conclure que l’homme vertueux doit nécessairement s’aimer soi-même ; car, en faisant de nobles actions, il ne saurait manquer d’en retirer de grands avantages, et d’en procurer aux autres. Le méchant, au contraire, ne doit pas s’aimer lui-même ; car, en s’abandonnant à de viles passions, il nuira infailliblement à ses propres intérêts, et à ceux des personnes qui auront quelques rapports avec lui. D’ailleurs, dans la conduite du méchant, il n’y a aucun accord entre ce qu’il fait et ce qu’il doit faire ;”
source