“ Au reste, il est facile de voir que, si le plaisir n’est pas un bien, ni l’activité non plus, il sera impossible que l’homme heureux vive agréablement : car à quoi lui servirait-elle, puisqu’elle ne serait pas un bien, et qu’il pourrait encore vivre accablé de peines ? Car la peine ne sera aussi ni un mal, ni un bien, si le plaisir n’en est pas un ”
Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation
Auteur | Aristote |
---|---|
Œuvre | Éthique à Nicomaque |
Thème | plaisir activité |
Date | IVe siècle av. J.-C. |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Jean-François Thurot |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T... |
Contexte
“Mais les plaisirs du corps, parce qu’on s’y attache le plus souvent, et qu’ils sont le partage de tout ce qui est animé, ont, pour ainsi dire, usurpé l’héritage du nom ; et l’on croit qu’ils sont les seuls, parce que ce sont les seuls que l’on connaisse.
Au reste, il est facile de voir que, si le plaisir n’est pas un bien, ni l’activité non plus, il sera impossible que l’homme heureux vive agréablement : car à quoi lui servirait-elle, puisqu’elle ne serait pas un bien, et qu’il pourrait encore vivre accablé de peines ? Car la peine ne sera aussi ni un mal, ni un bien, si le plaisir n’en est pas un ; et alors, pourquoi la fuir ? La vie de l’homme vertueux ne serait donc pas plus agréable, si les actes qu’il produit, ou l’exercice de son activité, ne lui procurent pas plus d’agrément.
XIV. Mais, à l’occasion des plaisirs corporels, il faut encore examiner comment on dit qu’il y a des plaisirs très-désirables”
source