par exemple, un homme agit contre son opinion, par défaut de force morale ; il est dans l’opinion que des choses bonnes en elles-mêmes, sont réellement mauvaises, et qu’il ne faut pas les faire, et pourtant il finira par faire ce qui est bien, et non ce qui est mal.
 Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Éthique à Nicomaque
Thème force mal
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-François Thurot
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T...

Contexte

“La pensée s’y trouve comme arrêtée dans sa marche, ne pouvant consentir à accorder les prémisses, parce que la conclusion a quelque chose qui déplaît et qui choque, et se voyant dans l’impossibilité d’aller plus avant, faute de pouvoir résoudre la difficulté [235] . Il y a même telle combinaison d’où il peut résulter que le défaut de force morale, joint au défaut de raison, devient une vertu : par exemple, un homme agit contre son opinion, par défaut de force morale ; il est dans l’opinion que des choses bonnes en elles-mêmes, sont réellement mauvaises, et qu’il ne faut pas les faire, et pourtant il finira par faire ce qui est bien, et non ce qui est mal. Au reste, celui qui fait, par conviction et par choix, ce qui lui donne du plaisir, qui même le recherché avec ardeur, vaut peut-être mieux que celui qui agit ainsi sans raisonnement et uniquement par faiblesse :” source