Doit-on s’aimer soi-même avant tout, ou porter plutôt son affection sur les autres ? Si l’on entend par amour de soi, l’avidité pour les richesses, pour les honneurs, le soin continuel de satisfaire ses passions, ou son penchant pour le plaisir, rien n’est plus condamnable qu’un pareil égoïsme.
 Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Éthique à Nicomaque
Thème égoïsme richesse
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-François Thurot
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T...

Contexte

“c’est qu’il y a quelque chose de plus louable à être l’auteur du bienfait, qu’à en être l’objet ; enfin, c’est qu’on s’attache plus à ce qui nous a coûté plus de peine, et qu’il en coûte plus pour obliger les autres, que pour en recevoir des services. — VIII. Doit-on s’aimer soi-même avant tout, ou porter plutôt son affection sur les autres ? Si l’on entend par amour de soi, l’avidité pour les richesses, pour les honneurs, le soin continuel de satisfaire ses passions, ou son penchant pour le plaisir, rien n’est plus condamnable qu’un pareil égoïsme. Mais si, en faisant tout pour ses amis et pour sa patrie, en leur sacrifiant richesses, honneurs, et jusqu’à sa vie, on s’assure en effet la plus délicieuse des jouissances, on se réserve la plus belle et la plus noble part des biens véritables.” source