“ Au reste, dans les arts, on peut être habile ou inhabile ; mais cette distinction n’a pas lieu pour la prudence : une faute volontaire, dans les arts, est préférable à une faute involontaire ; elle ne l’est pas en fait de prudence, ni en fait de vertus [203]. ”
Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation
Auteur | Aristote |
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Œuvre | Éthique à Nicomaque |
Thème | prudence art |
Date | IVe siècle av. J.-C. |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Jean-François Thurot |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T... |
Contexte
“car souvent le vice corrompt et dénature le principe [qui nous fait agir] .
Il suit nécessairement de là que la prudence est une véritable habitude de contemplation, dirigée par la raison, dans les biens propres à la nature humaine. Au reste, dans les arts, on peut être habile ou inhabile ; mais cette distinction n’a pas lieu pour la prudence : une faute volontaire, dans les arts, est préférable à une faute involontaire ; elle ne l’est pas en fait de prudence, ni en fait de vertus [203]. Il est donc évident que la prudence est une faculté, et non pas un art. Or, comme il y a deux parties de l’âme qui possèdent la raison, cette faculté peut appartenir à l’une d’elles, c’est-à-dire, à celle qui a l’opinion ou le jugement en partage ;” source
Il suit nécessairement de là que la prudence est une véritable habitude de contemplation, dirigée par la raison, dans les biens propres à la nature humaine. Au reste, dans les arts, on peut être habile ou inhabile ; mais cette distinction n’a pas lieu pour la prudence : une faute volontaire, dans les arts, est préférable à une faute involontaire ; elle ne l’est pas en fait de prudence, ni en fait de vertus [203]. Il est donc évident que la prudence est une faculté, et non pas un art. Or, comme il y a deux parties de l’âme qui possèdent la raison, cette faculté peut appartenir à l’une d’elles, c’est-à-dire, à celle qui a l’opinion ou le jugement en partage ;” source