“ On attribue aussi quelquefois au courage ce qui n’est que l’effet de la colère ; car on regarde comme des gens courageux ceux que cette passion emporte, comme les bêtes féroces qui s’élancent contre le chasseur qui les a blessées ; parce qu’en effet, les hommes courageux s’irritent facilement, et que rien ne porte plus que la colère à affronter les dangers. ”
Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation
Auteur | Aristote |
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Œuvre | Éthique à Nicomaque |
Thème | colère courage |
Date | IVe siècle av. J.-C. |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Jean-François Thurot |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T... |
Contexte
“tandis que leurs auxiliaires mercenaires s’étaient d’abord exposés au danger, parce qu’ils se croyaient les plus forts : mais ayant reconnu leur infériorité, ils prirent la fuite, craignant plus la mort que la honte. Tel n’est pas l’homme d’un véritable courage.
On attribue aussi quelquefois au courage ce qui n’est que l’effet de la colère ; car on regarde comme des gens courageux ceux que cette passion emporte, comme les bêtes féroces qui s’élancent contre le chasseur qui les a blessées ; parce qu’en effet, les hommes courageux s’irritent facilement, et que rien ne porte plus que la colère à affronter les dangers. De là ces façons de parler si souvent employées par Homère : « La colère redouble ses forces ; » ou, « Son courage et sa colère se réveillent ; » ou bien, « Une vive colère agite ses narines, » et « Son sang bouillonne.”
source