La femme, qui est faible & ne voit rien au dehors, apprécie & juge les mobiles qu’elle peut mettre en œuvre pour suppléer à sa faiblesse, & ces mobiles sont les passions de l’homme. Sa mécanique à elle est plus forte que la nôtre, tous ses leviers vont ébranler le cœur humain.
 Jean-Jacques Rousseau, Émile, ou De l’éducation (1762). copier la citation

Contexte

“elles n’ont pas non plus assez de justesse & d’attention pour réussir aux sciences exactes, &, quant aux connaissances physiques, c’est à celui des deux qui est le plus agissant le plus allant, qui voit le plus d’objets ; c’est à celui qui a le plus de force & qui l’exerce davantage, à juger des rapports des êtres sensibles & des lois de la nature. La femme, qui est faible & ne voit rien au dehors, apprécie & juge les mobiles qu’elle peut mettre en œuvre pour suppléer à sa faiblesse, & ces mobiles sont les passions de l’homme. Sa mécanique à elle est plus forte que la nôtre, tous ses leviers vont ébranler le cœur humain. Tout ce que son sexe ne peut faire par lui-même, & qui lui est nécessaire ou agréable, il faut qu’elle ait l’art de nous le faire vouloir ; il faut donc qu’elle étudie à fond l’esprit de l’homme, non par abstraction l’esprit de l’homme en général, mais l’esprit des hommes qui l’entourent, l’esprit des hommes auxquels elle est assujettie, soit par la loi, soit par l’opinion.” source