“ celui qui, à force de se concentrer au dedans de lui, vient à bout de n’aimer que lui-même, n’a plus de transports, son cœur glacé ne palpite plus de joie ; un doux attendrissement n’humecte jamais ses yeux ; il ne jouit plus de rien ; le malheureux ne sent plus, ne vit plus ; il est déjà mort. ”
Jean-Jacques Rousseau, Émile, ou De l’éducation (1762). copier la citation
Auteur | Jean-Jacques Rousseau |
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Œuvre | Émile, ou De l’éducation |
Thème | mort force |
Date | 1762 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89mile,_ou_De_l%E2%80%99%C3%A9ducatio... |
Contexte
“Pourquoi voudrais-je être Caton qui déchire ses entrailles, plutôt que César triomphant ? Otez de nos cœurs cet amour du beau, vous ôtez tout le charme de la vie. Celui dont les viles passions ont étouffé dans son âme étroite ces sentiments délicieux ; celui qui, à force de se concentrer au dedans de lui, vient à bout de n’aimer que lui-même, n’a plus de transports, son cœur glacé ne palpite plus de joie ; un doux attendrissement n’humecte jamais ses yeux ; il ne jouit plus de rien ; le malheureux ne sent plus, ne vit plus ; il est déjà mort.
Mais, quel que soit le nombre des méchants sur la terre, il est peu de ces âmes cadavéreuses devenues insensibles, hors leur intérêt, à tout ce qui est juste & bon. L’iniquité ne plaît qu’autant qu’on en profite ;”
source