tout n’est plus qu’apparences et n’existe plus qu’en fonction de notre sublime nous-même.
 Marcel Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs (1919). copier la citation

Contexte

“tout le reste, parents, travail, plaisirs, jeunes filles de Balbec, ne pesait pas plus qu’un flocon d’écume dans un grand vent qui ne le laisse pas se poser, n’existait plus que relativement à cette puissance intérieure ; l’ivresse réalise pour quelques heures l’idéalisme subjectif, le phénoménisme pur ; tout n’est plus qu’apparences et n’existe plus qu’en fonction de notre sublime nous-même. Ce n’est pas, du reste, qu’un amour véritable, si nous en avons un, ne puisse subsister dans un semblable état. Mais nous sentons si bien, comme dans un milieu nouveau, que des pressions inconnues ont changé les dimensions de ce sentiment que nous ne pouvons pas le considérer pareillement.” source